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Chapitre I : Les premiers pas dans la fange.

Un millier d'années ont noirci son coeur et corrompu son âme à jamais.

Nénharma Finduilas, dans sa première jeunesse, alors qu'elle était encore élève des traditions démonistes haut-elfe, avait très rapidement réalisé qu'elle arriverait bien plus rapidement à ses fins en abandonnant ces stupides idéaux que sont l'honnêteté, la droiteur et la justice.
Très tôt, elle n'avait vu sa vie que dans la richesse, la puissance et la domination des autres.

Pendant les quelques années de sa formation auprès des anciens haut-elfes, elle avait déjà réussi à manipuler quelques-uns de ses condisciples, et notamment, elle avait amené un jeune garçon, qui était épris d'elle, à mentir et voler pour son plaisir.
Certes, ce garçon était fort émotif et malléable mais cet épisode avait appris à Nénhamra la jouissance de la souffrance des autres...

Ses maîtres s'alarmèrent de cette cruauté naissante et tentèrent de faire plier cette rebelle aux hautes traditions.
Les longs jours d'isolements, les dizaines de punitions corporelles, les tâches à accomplir en pénitence, rien de cela n'avait pu réfreiner la soif de pouvoir de la jeune elfe.

Arrivée au seuil de l'âge adulte et aux termes de ses apprentissages, Nénharma dévelloppa un sentiment d'une extrême et terrifiante faim...
Elle exigeait la puissance, elle avait juré que personne ne puisse jamais entraver sa route..
Son âme déjà fléchie appelait tout son être vers la domination des autres.

Voyant se profiler les limites des arcanes démonistes qu'on lui avait enseignée, Nénharma se mit à rechercher d'autres traces, d'autres pistes de puissance absolue. Elle fouilla les textes sacrés qui relataient les épisodes de la première guerre contre la Légion Ardente et se mit en chasse des indices..
Elle y mit son savoir et son acharnement pendant de longs moments.
Sachant que la toute potentialité lui viendrait certainement rapidement, elle abandonna ses dernières valeurs à cette fin.

Nénharma commenca le sombre travail d'invocation des premières puissances démoniaques qu'elle rencontra au long de sa vie.
Elle dû recourir a de nombreux sacrifices rituels et pour cela, concocta plusieurs potions qui lui assuraient la docilité de ses victimes.
Elle dévellopa des charmes terrifiants pour attirer ses proies dans ses filets. Elle commenca à user de ses nouveaux talents de manière éffrenée, faisant couler des rivières de sang lors de ses incantations..
Elle adorait par dessus tout la peur, la douleur des sacrifiés, qui l'abreuvaient comme le faim l'eau pour l'assoiffé. Ces sentations se glissaient en elle et lui procurait une jouissance que rien n'aurait su entraver.
Son âme ne cessa à ce moment de demander toujours plus de souffrances et seuls les Démons savent que Nénharma connaissait les moyens de se la procurer.
Ses premières rencontre avec des démons mineurs ne lui apportèrent que peu de satisfaction, ceux-ci étant déjà trop faibles pour lui apprendre quoi que ce soit..
Ces terribles états se poursuivirent jusqu'à ce que par chance, elle invoqua un démon du trentième cercle, nommé Grilnommorth.
Ce démon, versé dans l'art de corrompre profondément les créatures qu'il rencontre, proposa un terrible marché à Nénharma Finduilas.
En échange de sa virginité, chose qu'elle avait depuis toujours refusé d'offrir à qui que ce soit, Grilnommoth lui accorderait le pouvoir de lier les esprits de ses proies afin qu'ils abandonnent leur volontés propres.

Devant un tel présent, Nénharma n'hésita qu'un seul soir.

Le lendemain, elle accorda au démon le prix qu'il exigeait.
Le démon exigea qu'elle se présente le soir même nue, offerte et soumise à ses désirs les plus sordides...
Le démon la prit avec une telle brutalité qu'elle cru que son corps allait se fendre en deux sous ses assauts.
La souffrance inouïe que lui causa son union avec le démon déchira son âme avec une force telle que quelque chose se brisa à tout jamais en elle.

Depuis ce soir, gravé à jamais en sa mémoire, plus aucune retenue dans l'art sombre de faire souffrir ne s'interposa plus jamais entre elle et les buts qu'elle s'était fixés.

Dés le lendemain, elle éprouva son nouveau talent sur un tout jeune elfe qu'elle croisa dans les forêts. Elle forca ce pauvre petit être à s'immoler, lui faisant croire qu'il en sortirai grandi, plus fort et plus vaillant.
Lorsque l'odeur de chair consumée lui parvint aux narines, elle compris alors qu'elle avait entre les mains un outil de domination comme jamais personne d'autres n'en avait possedé.

 

Chapitre II : Orgies et possessions

Á l'aube de l'âge adulte, Nénharma Finduilas était devenue une démoniste influente, capable d'invoquer des démons moyens, de concevoir filtres puissants et charmes envoûtants, capable d'insuffler dans des esprits faibles des idées et quelques volontés.

Pour asseoir encore plus avant sa puissance, elle a réuni plusieurs de ses suivants en une tour sombre, reculée des grandes cités elfes.
Elle y effectuait des recherches de plus en plus poussée sur l'invocation, sur la magie démoniste et la possession des âmes..

La plupart de ses suivants, haut-elfes pour la majorité d'entre-eux, étaient complétement subjugés par l'aura de Nénharma, se libérant de leur volonté, abdiquant leur vie à celle de leur maîtresse...

En souvenir de la nuit atroce où elle reçut son savoir obscur, elle s'adonnait de plus en plus à une luxure sans pareille, de laquelle elle tirait la souffrance de ceux qui y prenaient part malgré eux.
Et parce que sa soif de puissance était absolue, elle invoquait démons furieux, satyres orduriers, succubes rouges de lubricité afin que ceux-ci la relaient dans ces orgies.. Et toujours plus de souffrance coulait vers l'âme de Nénharma.
Et toujours plus la démoniste s'engorgeait de plaisir.
A un tel point qu'elle émis un jour le désir de lier son âme à la noirceur du néant, afin d'embrasser la toute-puissance de celui-ci.

Et Nénharma en jouissait à chauqe instant...

Ce fût ce moment précis qui précipita son avenir plus vite qu'elle ne l'avait prévu...
Sa soif de puissance était devenue telle qu'elle attirât l'attention des Gardiens de Tirisfal, eux-mêmes qui avaient jurés de mener une guerre éternelle contre la Légion.
Les gardiens se mirent en chasse du repaire de Nénhamra Finduilas pendant dix décades, remontant les pistes des cadavres abandonnés, scrutant les rumeurs abjectes qui circulaient.
Ils finirent par découvrir la tour, jurant à Nénharma une destruction complète, afin que jamais pareil affront à leur cause ne reparaisse un jour.

Le soir même, Nénharma Finduilas, laissant aux idiots le soin de prétendre défendre la tour contre les assaillants elfes, disparût de la surface de la terre.

Jamais plus son nom ne fût prononcé depuis ce jour.

 

Chapitre III : Un nouveau départ.

Il y de nombreuses années, avant la deuxième invasion de la Légion Ardente, on vît une superbe humaine, dont le regard noir où brûlait une lueur quelque peu maléfique, se rendre à Stormwind et acheter une maison dans le quartier de la cathédrale..

Plusieurs maçons et charpentiers qui furent engagés pour des travaux tenus secrets dans cette demeure furent retrouvés quelques jours plus tard, égorgés, le corps sans vie flottant dans les canaux.
Sans preuve ni témoins, l'affaire fût classée sans suite par les officiels de
la ville.

Cette superbe personne, dont l'apparence ne laissait que peu de gens indifférents, se plaisait à mener vie calme et sûrement chaste car on ne la vît que très peu de fois parcourir les rues.

Cependant, dans sa nouvelle demeure, Nénharma, qui dorénavant sous les traits d'une humaine, et se faisait appeler maintenant Syliène,a fin d'éviter de rendre publique sa nature, n'avait pas un seul instant déposé sa quête de puissance.
Elle avait cependant compris la leçon que lui avaient infligés ces haut-elfes, en ce que sa quête devrait maintenant se faire dans l'ombre la plus obscure, sans éveiller un seul soupçon...

Elle n'avait pas perdu son temps, arrangeant les caves de la maison en salles rituelles, en cellules isolées, en salles de tortures, bref, tout ce qui lui fallait pour continuer en secret ses sombres travaux.

Elle se rendait également souvant à la bibliothèque royale, laquelle regorgeait de textes sur les origines des démons car les humains, sans peu de cervelles, ne croyaient pas en ce caractère défendu que les elfes annotent la matière démonique. Elle y puisait sans vergogne connaissances, indices, pistes...

Alors qu'elle parcourait un livre ancien, écrit moitié en Sildarin, moitié en runes, qui évoquait la possible existence d'un pouvoir vampire, avalant les âmes de ses victimes pour en gorger le détenteur que sa soif se ralluma d'une flamme nouvelle.
L'origine du livre, certainement eflique, la fit redouter des espoirs de plus en plus grands.
Des décades et des décades de recherches dans les légendes de son peuple lui furent nécessaires pour retrouver un nom, un seul nom qui fût lancé en rapport avec ce pouvoir légendaire.. L'épée de Kerinos...

Cette seule piste, unique par sa précision, et vaine par sa simplicité, aiguisa la vanité de Syliène jusqu'à faire rougeoyer son âme de désir.

Elle remonta lentement la piste, recherchant toute trace, tout indice..
C'est alors qu'elle appris la légende d'Ishara, que seuls quelques vieux bardes haut-elfes connaissaient encore..
Son goût de puissance s'en trouva affolé, elle ne dormît plus, ne mangea plus, toute sa vie fût à retrouver cette épée et son pouvoir.
Seule désormais cette voie ne l'animât plus.
Elle voulait cette épée, elle voulait ce pouvoir!
Il lui fallait la retrouver, à n'importe quel prix!
Elle l'exigeait!

 

Chapitre IV : La chasse.

Syliène avait invité dans différents lieux secrets des réprésentants des peuples qui parcouraient la surface du monde...
Elle avait usé de ses charmes pour envoûter Orcs, Taurens, Nains, tous ces peuples qui connaissaient de peu ou de loin une haine pour les elfes, les réjouissants de plaisirs et de chairs, les liants à elle par de subtiles caresses, leurs intimant sournoisement de nouveaux ordres à suivre, de nouvelles routes à explorer...

Elle y insufflait en leur esprits, une nouvelle chasse. Une traque des enfants d'Ishara! Qu'ils soient à l'écoute, qu'ils scrutent l'horizon, et surtout qu'ils rapportent tout indice pouvant de près ou de loin se rapporter à cette légende dont elle était maintenant plus que persuadée de la véracité.

Elle attendit longtemps ainsi, tissant son réseau, mêlant les sangs pour étendre son influence douteuse...

Il y a trente années de cela, un orc, à la tête d'un petit groupe de guerriers, que Syliène avait un par un mêlé à sa volonté, lui remis un message succint, indicant qu'une descendance avait été nommée et pistée.
Un nom était écrit en bas du parchemin.. Un nouveau nom, une nouvelle trace.. Itarillë ..

Syliène lanca immédiatement ce renseignement à tous ses indicateurs, à tous ses rabatteurs, à ses tueurs de l'ombre, cachés dans les villages, les auberges, parcourant les routes du monde entier, tous à l'affût de leur proie maintenant découverte..

Ce fût une immense chasse de par les forêts, les plaines et les montagnes.

 

Chapitre V : Sang

A bout de souffle, Itarillë fuyait à toutes jambes.
Ingwë, son mari, plus résistant que son épouse, portait le couffin dans ses bras.
Tous deux s'enfoncaient de plus en plus dans la forêt.
L'humain lançait derrière lui de furtifs coups d'oeil, et on pouvait voir dans son regard la terreur qui y règnait.

A quelques kilomètres de là, les treize orcs formaient une meute rugissante! La rage qui grandissait dans leur veines les menaient de plus en plus vite vers leur proies.
Ils ravageaient la végétation devant eux, trouant les frondaisons sans précaution. L'odeur du prochain massacre les attirait comme des mouches.

La piste d'Itarillë avait été sentie.
Syliène avait ordonné aux Orcs de les rejoindre, coûte que côute, et de ramener l'épée et sa porteuse.
Itarillë avait trahi leur présence à tous les trois, en achetant dans un village de passage quelques linges pour son enfant.
Un espion de Syliène avait surpris le nom d'Itarillë dans la bouche de son mari.

Ingwë sentait la peur qui commencait à lui tenir les entrailles. Il ne voulait pas qu sa femme s'en rende compte et lui ordonna de ne pas se retourner, de concentrer ses forces sur sa fuite.
Itarillë avait toujours détesté les Orcs, et quand ils avaient entendu du haut d'une colline la fureur de leur poursuivants, une vague de panique l'avait submergé, elle avait préssenti que c'était pour eux qu'ils venaient.

Le plus féroce des treize Orcs, un dénommé Drog'gorm, dont Syliène avait assouvi les derniers fantasmes pour s'assurer de sa totale obéissance, lanca un cri d'une fureur inouïe lorsque les deux fuyards furent en vue devant eux. Les Orcs laissèrent alors leur rage les envahir complétement, et devinrent les plus terribles machines à tuer qu'Azeroth aie jamais connu.

Ingwë, en entendant le cri qui sonnait leur glas, lancat presque le couffin à sa femme, lui ordonnant de ne se retourner à aucun prix, de courir sans fin, de ne jamais plus s'arrêter! Il lui hurlait de s'enfuir dans un sanglot étouffé. Il savait au plus profond de lui qu'il voyait sa femme pour la dernière fois, et que, la mort dans l'âme, il garderait à tout jamais la vue de son amour qui devait fuir devant lui...

Itarillë, en entendant la voix terrible de son mari, acceuillit son enfant qui hurlait de peur. Les larmes aux yeux, elle savit au plus profond de son coeur que son mari venait de décider de se sacrifier pour lui permettre de fuir cette folie. Elle ne le regarda pas, ne pouvant supporter la dernière image de son amour abandonné à la fureur de ces Orcs sauvages.

Syliène, en entendant son coeur bondir dans sa poitrine à l'idée de bientôt posséder ce pouvoir qu'elle convoitait, senti une vague de désir noir et immense la gagner.

L'horizon dans les yeux de Drog'gorm vira au rouge tellement la fureur lui empoisonnait les sens. Il sentait l'odeur de l'homme à pleines narines. Son bras, rendu fou par la haine, sagitait dans tout les sens, portant sa hache à férir de mortelles arabesques dans les airs.

Il se rapprochait d'Ingwë, suivi par ses douzes frères d'armes, tous aussi fureux que lui.

Lorsqu'il senti leur haleines fétides dans sa nuque, Ingwë décida d'affronter son destin. Il arrêta sa course au sommet d'un monticule et dégaina son épée. Il attendit le choc avec un calme que seule sa fin justifiait.

Les Orcs, à la vue de ce simple obstacle, déchainairent toute leur colère sur l'homme, faible rempart pour sa dulcinée.

Seul face à ces monstres, Ingwë ne pût rien faire. son corps explosa sous le choc. Les Orcs abattirent tous en même temps leur haches sur lui, lui fracassant les os, lui déchirant les chairs, lui ouvrant les entrailles dans des hurlements sauvages et animaux.

Itarillë sût à cet instant précis que Ingwë n'était plus.
Son coeur se déchira en un moment et les jambes tremblantes, n'ayant plus la force de continuer, elle s'arrêta à son tour contre un tronc puissant.

Elle n'avait pas beucoup de temps...

 

Chapitre VI : Frustration

Lorsqu'on lui apporta le corps inanimé d'Itarillë, mais sans l'épée, Syliène entra dans une fureur terrifiante.
Sa colère fût telle que l'air de la salle s'échauffât. Les tentures s'enflammèrent comme des torches.
Elle usât de son pouvoir de combustion pour immoler dans l'instant les Orcs qui avait failli à leur mission.

Seule Itarillë, inconsciente, fût épargnée de cette folie destructrice.

Syliène mis trois décades à se calmer..
Avoir été si près du but, et avoir tout failli par un inexplicable mystère...
Que s'était-il passé?
Cette garce avait certainement dû cacher l'épée quleque part!
Il fallait lui faire avouer!
Cette maudite elfe allait lui cracher la vérité, devait-elle souffrir comme jamais personne n'avait souffert jusque là.

Syliène isola Itarillë dans la cellule la plus noire.
Elle la soumis à la question des journées entières, ne lui laissant aucun repos, elle la faisait torturer par ses meilleurs démons.
Pas un seul mot ne sortît de la bouche d'Itarillë.
L'elfe se mura dans le désespoir et le mutisme le plus complet.
Syliène enragea, décupla les supplices mais rien n'y fît.
Jamais Itarillë n'avoua un mot. Elle préfera perdre son esprit dans les limbes de la folie plutôt que renseigner Syliène sur son secret.

Les années passèrent, Itarillë devint une âme morte, elle ne sentait plus les souffrans que lui infligeait Syliène par vengeance. Elle n'éprouvait plus aucune sensation. Rien ne la touchait plus désormais.

Pendant 16 années, Syliène se vengea de la moindre contrariété sur le corps d'Itarillë. Elle la considéra comme un objet de chair, qu'elle pouvait faire souffrir à volonté, selon ses moindres désirs.
Elle n'a cependant rien perdu de sa motivation à retrouver l'épée, et a repris ses recherches depuis le début, depuis les sources de la Légende.